Monnaie, Gordien III, Aureus
Rome - Gradée - NGC - MS 5/4 - 3993182-002 - FDC - Or
Vendue
Gordian III, Aureus, Rome, AD 240, FDC, Or, RIC:129a (denier).
buste lauré, drapé et cuirassé à droite
La Santé debout à droite, tenant une patère de la main gauche et nourrissant un serpent qu'elle tient de la main droite
Bon nombre des émissions de Gordien III ont été faites en frappant les mêmes types pour différents métaux. Il est donc normal de rencontrer parfois une dénomination inédite mais d'un type bien connu. C'est le cas de cet exemplaire, absent de tous les ouvrages consultés, absent également de la collection du British Museum. Cet aureus reprend le type de revers du denier à la Santé debout à droite, de la 7ème émission. Exemplaire rarissime dans son état de frappe ayant conservé son brillant et son coupant d’origine
IMP GORDIANVS PIVS FEL AVG
SALVS AVGVSTI
5.17 gr
Gordien III
- Règne sur l’Empire romain (occident et orient) : 238 - 244 apr. J. -C.
- Période : Anarchie militaire
Originaire d’Anatolie (Asie mineure), Marcus Antonius Gordianus naît en janvier 225 et meurt en 244 à Circesium en Mésopotamie (de nos jours, la ville de Al-Busayrah en Syrie). Il a à peine 19 ans et a régné sur l’empire pendant seulement 6 années.
Gordien III a à peine 13 ans lorsqu’il est porté au pouvoir par le peuple de Rome. L’Empire fait alors face à des révoltes intérieures et subit de fortes pressions à ses frontières, notamment celle des Parthes en orient. Il règne en pleine crise du milieu de IIIème siècle, au cours de la période dite de l’”Anarchie militaire” pendant laquelle tyrans et empereurs se succèdent à un rythme effréné de la mort d’Alexandre Sévère assassiné en 235 à l'avènement de Dioclétien en 284.
Illustration : buste de Gordien III, Collection antique de l'Altes Museum de Berlin - Photographie de Marcus Cyron (CC)
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "FDC"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots poétiques, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Fleur De Coin
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie est neuve et sans défaut. Elle n’a probablement jamais circulé ni vu le fond d’une poche de près. Le terme “Fleur de coin” était d’ailleurs initialement utilisé afin de désigner les premières pièces frappées avec un coin neuf. Par extension, cet état désigne donc maintenant les pièces de monnaies “parfaites”, ne présentant aucun défaut, avec toute leur brillance d’origine.